Courcelles les Lens 1929
par kiki le, 28/08/2007Le 31 Juillet 1929, huit Courcellois périssent au fond du 7 bis
Il y a 78 ans les Courcellois se remettaient avec peine d'une tragédie qui endeuilla terriblement la commune. En effet, le samedi 31 Juillet 1929, un accident terrible se déroula à la fosse 7 bis, toute proche de la fosse 7. Huit mineurs y perdirent la vie...
A cette époque, l'effectif de la fosse 7 était estimé à quelque 300 ouvriers tandis que celui de la fosse 7 bis atteignait les 500.
Selon les remarques d'un journal alors en vogue, le grand hebdomaire illustré, il s'agissait d'une fosse" plus ou moins grisouteuse", deux explosions avaient, en effet, dèjà fait, en 1885 et 1913, quelques victimes.
A 18 heures l 'horreur...
Malgré les précautions prises, relatives à la sécurité, comme l'utilisation de lampes électriques, les dangers d'explosion n'étaient pas encore écartés surtout quand on extrait du charbon gras plus riche en gaz dangereux.
L'explosion, qui eut lieu, vers 18 heures, alerta tous les mineurs de la fosse 7 bis. L'alarme fut aussitôt donnée et la direction des Mines de l'Escarpelle fit remonter d'urgence tous les mineurs qui se trouvaient au fond.
Quand ils eurent tous déposés leurs lampes à la lampisterie, il fut constaté que huit d'entre-eux manquaient.
Une équipe de sauveteurs fut aussitôt organisée sous la direction de M. Dubernard, directeur des Mines de l'Escarpelle, de M. Lelouffe, ingénieur, ainsi que de quatre autres ingénieurs du service des Mines.
Entre-temps, une équipe de sauveteurs des Mines de Lens, dirigée par M. Fenzy, ingénieur, explorait galeries et failles.
C'est vers 23 heures que la première victime sera remontée, les sept autres corps étant découverts, quelques temps plus tard au même endroit. Devant quelque 3000 personnes.
Averti par téléphone, M. Peytral, le Préfet du Pas-de-Calais, arriva sur les lieux, ainsi que M. Natonneli, Sous-Préfet de Béthune, et M.Berthot, Procureur de la République.
Une foule, évaluée à plus de 3000 personnes, attendait le retour des sauveteurs. Grâce aux fiches individuelles, on put identifier les victimes de la catastrophe. Les corps furent déposés dans une salle mortuaire où les familles désespérées venaient reconnaître un époux, un frère, un cousin, scénes émouvantes et pénibles se déroulant dans un silence pesant...
Source Nord Eclair du 19/20 Août 2007
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