la lessiveuse (1)
par Christian Hardy le, 04/09/2007Ma mère originaire de Oignies, décédée en 2006 à l'age de 94 ans, a bien connu ce qui est décrit dans l'article de Minloute.
Moi même (62 ans) prenait mon bain hebdomadaire dans un baquet placé dans la cuisine près du feu.
On vivait chichement, mais à aucun moment je n'ai eu l'impression d'être malheureux.
Comparant cette époque, ou les gens, malgré les taches journalières, trouvaient le temps de s'interesser aux voisins, d'échanger des idées, enfin de vivre... Je me dis que le fait de presser un bouton pour qu'un robot fasse le travail à notre place, pour nous permettre de passer son temps avec son téléphone mobile, ou de parcourir des Km avec sa voiture, celà me semble desespérant pour l'avenir de l'humanité
Je vous suis tout à fait dans cette idée.
J'en prends pour exemple un moment de ma vie. Il y a une dizaine d'années de cela, j'ai débarqué sur une petite île de l'océan indien. A cette époque il n'y avait qu'une chaine de télévision et nous étions à 8000 km de la métropole. Comme les loisirs étaient restreints, c'étaient les soirées chez les uns, chez les autres. Tout le monde se connaissait et c'était l'entraide au maximum. Il y avait des coupures d'eau en fin d'année et nous ne trouvions pas de tout dans les "magasins", mais j'ai passé la-bas 4 des plus belles années de ma vie. J'ai retrouvé là la solidarité et l'amitié que j'ai connu pendant mon enfance dans le Nord et qu'il m'arrive de retrouver avec des ch'tis expatriés et quelques non ch'tis heureusement.
Cette gentillesse proverbiale des ch'tis n'a pas disparu. On sent son coeur se gonfler lorsque l'on s'entend dire "Ah tu es ch'ti, cela ne m'étonne pas que tu sois si sympa!".
Cela fait chaud au coeur de voir que nous les ch'tis avons toujours cette réputation où que l'on aille. Puissons nous la garder longtemps.
Et miyard, qu'est ce que j'su fier d'être ed vot coin à tertous ! Et je m'dis souvint qu'j'ai eu ben del canche d'ete né lavo!
Longue vie aux Ch'tis et à "l'esprit ch'ti" mes gins.