l'immigration polonaise dans le Pas de Calais
par PAILLART André le, 15/09/2007C'est en 1909 que la chambre syndicale des houillères fît appel pour la première fois à des travailleurs polonais qui s'installèrent dans les communes de Barlin et Billy Montigny au nombre de quelques centaines.
Cette main d'oeuvre était nécessaire suite à l'ssor considérable des houillères du Pas de Calais dés 1850.
En effet, les excédents de population des cantons ruraux de la région et les immigrés belges ne furent pas suffisants pour combler les besoins affluents nécessaires.
Les immigrants polonais furent recrutés massivement par les houillères dans les mines de Wespahalie et de Pologne où ils se trouvaient déjà en trés grand nombre.
En parallèle, les associations agricoles départementales firent venir plusieurs centaines d'ouvriers et d'ouvrières qui se répartirent dans les villages.
Les travailleurs polonais participèrent ainsi activement à la reprise économique du département, surtout dans les fosses du Pas de Calais où leur nombre passa de 3000 en 1921 à 42375 en 1926 ( soit 32% de l'effectif incluant les travailleurs du fond et du jour).
Pour les soustraire de la propagande politique et syndicale ainsi que pour faciliter leur adaptation dans notre région,à leur arrivée, les mineurs polonais furent regroupés 'en cités 'qui en réunissaient parfois plusieurs milliers.
En 1946, malgré plusieur rapatriements, 17 communes du bassin minier en comptaient encore 55000 sur les 77000 polonais de l'arrondissement de Béthune.
Cette concentration permit l'action de cadres sociaux polonais ( prêtres et instituteurs...) et l'organisation d'une vie collective trés active,marquée par une floraison d'associations de tous genres. Le bassin minier vît naitre ainsi de véritables 'villages polonais' avec leus églises, leurs écoles, leurs commerces, leurs salles des fêtes, leurs journaux... et l'on a souvent décrit la ferveur, la discipline et le pittoresque des diverses manifestations polonaises dans le décor gris des corons.
Aprés avoir acquis la nationalité française, les mariages mixtes entre français et polonais se multiplient.
Les immigrés polonais sont désormais largement intégrés dans les milieux sociaux et professionnels de notre région.
Quant aux enfants, on constate chez eux la disparition quasi totale de la langue polonaise, nés de parents bien adaptés à la vie française, ils n'ont plus conscience de leur origine étrangère, qui ne se remarque plus qu'à l'état civil.
(source: texte résumé du magazine N°23 richesses de france 1955 )
Photos en annexe:
Photo1:
Groupe de Sokols polonais dans le bassin minier du Pas de Calais en 1950.
Photo 2:
La jeunesse catholique K.S.M.P. et la chorale de Bruay le 14 Juin 1961.
Photos 3 et 4:
La chapelle polonaise bâtie au milieu des années 30, place Guynemer de la cité des aviateurs de Bruay, quartier de mon enfance, que j'ai photographiée en Juin dernier.


