Charbon la fin, place à l'avenir (4)
par kiki le, 16/09/2007Histoire 1720-1990 : Onze époques charbonnières
1925 A plein rendement
Les installations ont retrouvées leur plénitude dès 1925 et en 1930, avec 35 millions de tonnes, production jamais égalée, le Nord-Pas-de-Calais reprend sa place dans le peloton des grands bassins mondiaux. Avec l’électricité , l’outillage individuel et collectif s’est modernisé, poussant à la productivité. La demande s’accroît rapidement : matière première de carbo-chimie, combustible de centrales, gaz de carbonisation, coke pour hauts-fournaux.
A la veille de la seconde guerre mondiale, certaines petites compagnies ont disparu ou ont été absorbées. Les compagnies ou sociétés houillères , qui exploitent le bassin, ont nom : Aniche, Anzin, Béthune, Bruay, Carvin, La Clarence, Courrières, Crespin-Nord, Douchy, Dourges, Escarpelle, Lens, Liévin, Ligny-les-Aires, Marles, Ostricourt, Vicoigne, Noeux et Drocourt.
1944 Une bataille économique nationalisée
Un second cataclysme, de cinq ans, est passé sur le bassin. Les derniers combats de la libération sont à peine gagnés que, le 13 décembre 44, une ordonnance crée les Houillères Nationales du Nord et du Pas-de-Calais « établissement public à caractère industriel et commercial… à qui incombe la responsabilité de gérer les exploitations de charbon de la région. DANS L’INTERET EXCLUSIF DE LA NATION ». 200 000 mineurs vont ici , gagner la bataille du charbon », déterminante pour le relèvement économique du pays. La productivité devient une compétition entre sièges.
On y verra des drapeaux flotter sur les chevalements et des champions de l’abattage recevoir des « trophées » : vélos, cochons. Immense mérite, sachant la pénibilité de ce travail, alors que le rationnement alimentaire est toujours en vigueur.
1950 Il faut moderniser
L’élan a été redonné, mais l’outil de production accuse son âge et son retard. La crise financière des années 30 n’avait pas permis aux compagnies d’investir. Le Commissariat au plan met en place un programme de 20 ans pour rendre la Bassin plus compétitif. On va diminuer (114 à 40) le nombre des puits tout en maintenant la production (29 millions de tonnes), avec 97. 000 mineurs de fond contre 135.000. Leur rendement, de 1947 à 1952, est passé de 860 à 1228 kgs par jour.
La voix du nord 22 Déc 1990.