la Tribune a cent ans (1)
par kiki le, 28/09/2007La Tribune a cent ans
Un siècle d’histoire
L’autre élément d’histoire qui a contribué à ces créations nouvelles du mouvement syndical des mineurs, c’est la catastrophe de COURRIERES en mars 1906. Les cérémonies du centenaire de cette catastrophe, notre contributions au rappel des ces événements tragique que nous avons appelés, avec raison. « Le crime de COURRIERES », ont montré l’ampleur des répercutions de ces événements dans tous les domaines : politique, social et syndical. Plus rien n’était comme avant, la prise en compte des réalités du vécu imposait des changements qui se sont inscrits au fil des temps.
On peut dire que le centenaire de notre journal « LA VOIX DU MINEUR » et LA TRIBUNE DU MINEUR » s’inscrit bien dans les événements de notre histoire sociale. C’est une période troublée au plan syndical avec ses oppositions, ses ruptures, ses affrontements, et ensuite les regroupements, mais on peut dire que c’est une période nouvelle de notre histoire sociale qui s’engage.
La première guerre mondiale en 1914/1918 viendra bouleverser cette histoire, la remettre en cause et retarder ses évolutions. Après plusieurs années d’interruption de la parution du journal, la destruction de la Maison Syndicale, de l’imprimerie ouvrière, il faudra attendre la reconstruction pour reprendre le fonctionnement des organismes et celui de la nouvelle parution du journal avec le nouveau titre « LA TRIBUNE DU MINEUR ».
Mais c’est à nouveau la division au plan national CGT/CGTU avec un regroupement dans les années 1930 et la réunification en 1935 vers le front populaire et ses avantages de 1936. C’est une période de courte durée, quelques années, et à nouveau la division avec l’entrée en guerre en 1939 contre l’Allemagne, la signature du pacte Germano Soviétique, la défaite, l’occupation par les armées nazies, l’instauration du régime de PETAIN, la dissolution des syndicats avec la mise en fonction de la charte de PETAIN. C'est-à-dire la soumission du régime de VI CHY et la collaboration « LA TRIBUNE » cesse sa parution.
Les syndicalistes qui rejettent cette situation entrent en résistance en créant des comités d’unité et d’action agissant dans la clandestinité. Ils rééditent « LA VOIX DU MINEUR ». On sait la portée de ces actions dans notre bassin minier avec la grève de mai/juin 1941 et l’activité dans la résistance. En 1943, les syndicats réalisent à nouveau leur unité dans les rangs du Conseil national de la résistance, c’est une nouvelle étape qui commence jusqu’à la libération de notre pays. Les syndicats reprennent leur place et leur rôle légal dans une situation nouvelle. « LA TRIBUNE DU MINEUR » est rééditée dès le mois de septembre 1944. C’est une grande période d’avancées sociales et démocratiques en application du programme de la résistance, du Conseil national de la résistance, avec sans aucun doute, les avancées démocratiques et sociales les plus importantes dans tous les domaines. Malheureusement, cette situation ne durera que quelques années. Dès 1947/1948, c’est l’abandon de ces nouvelles orientations et à nouveau la division syndicale.
A suivre
Source : La Tribune de la région Minière. Sept 2007

