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Alfred Foulon, galibot en 1910
par kiki le, 25/10/2007  

Alfred Foulon, galibot en 1910

De 18 à 22 ans, il a vécu Verdun, les tranchées, les souffrances, les privations, le froid, une blessure (il a la légion d’Honneur) mais Alfred Foulon n’oublie pas la fosse. Celle où encore enfant, il a fait ses débuts de travailleur du fond. Un métier qu’il exerça jusqu’en 1950. Avec ses trois frères, il a battu un record : « Nous avons totalisé 160 années de fond ! » Il est né le 26 octobre 1897 à Allouagne où il habite toujours. Alfred Foulon est l’un des plus anciens mineurs du bassin.

Galibot en 1910. On devine quels souvenirs sont gravés dans sa mémoire qu’il a gardée extraordinairement claire.

Le 14 novembre 1910, le jeune Alfred a 13 ans lorsqu’il descend. Au puits St Albert d’Auchel, à l’étage 308. « C’était l’enfer… » dit-il.

Il se souvient que, tous les jours, il se levait 3 h 30 du matin. Il avait cinq kilomètres à parcourir à pieds ! – pour arriver à l’heure de la descente fixée à 5 h. « Nous avions le même chemin à faire au retour avec nos grosses godasses qui pesaient chacune au moins un kilo… »

Dur, dur, pour des gamins. « Il m’arrivait de croiser mon père qui rentrait du poste de nuit. En 1911, nous avions été émerveillés en voyant dans le ciel la comète de Halley. Terrorisés aussi parce que certains disaient qu’elle annonçait le malheur… »

Les mineurs travaillaient encore au pic. La veine Rosalie n’avait qu’un mètre de hauteur… mais il n’était pas rare que l’abattage ait lieu dans des boyaux de 50 ou 60 cm…

« C’était l’enfer… » répète Alfred Foulon. Il faut dire qu’il était petit et frêle. Il en a bavé « pour trente sous par jour ». Dans les galeries dont on taillait encore les cadres en bois, à la hache, il était chargé de manœuvrer « chés cars rimplis d’carbon ».

« C’était dur, c’était lourd. Des plaies faisaient des croûtes tout le long de la colonne vertébrale. »

Douze heures après, lorsque le jeune Alfred rentrait chez lui, il était exténué. Il allait aussitôt se coucher, en boule… sous le poêle flamand, dans la cuisine familiale.

« Toi, tu as encore pleuré » avait parfois le temps de lui dire sa mère en voyant de grandes auréoles autour de ses yeux noircis de charbon.

« Oui, c’était l’enfer… »

La Voix du Nord 22 Dec 1990


 


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