la fosse Barrois à Pecquencourt
par PAILLART André le, 16/02/2008Une mine moderne, le siège d'extraction Barrois du groupe de Douai à Pecquencourt, que les HBNPC avaient baptisé " la fosse de l'an 2000 ".
Dernière des concentrations réalisées, le siège Barrois exploitait les gisements de charbon maigre de trois puits anciens à faible profondeur et produisait plus de 6000 tonnes nettes par jour.
Les deux tours de béton, d'une hauteur de 55 m et d'un poids unitaire de 4500 tonnes, sont érigées à partir de 1957 lors des importants travaux de modernisation entrepris dans le cadre de la concentration des fosses de Bonnel à l'ouest et de Lemay à l'est sur ce siège.
A leur sommet, des machines d'extraction multicâbles d'une puissance de 4400 CV, installées à l'aplomb des puits, entraînaient des cages à quatre plateaux permettant la remontée de berlines de 3000 litres, représentant 8 tonnes brutes par cordée et par tour, à la vitesse de 60 km / heure.
Sur les 36 hectares occupés par les installations de surface, on comptait la lampisterie, une station de dépoussiérage, la chaufferie, la station de ventilation des galeries, deux lavoirs pour le traitement du charbon et un parc de stockage.*
1800 personnes travaillaient à la fosse Barroy dans les années 70 auxquelles s'ajoutaient 1700 autres salariés des fosses Bonnel et Lemay concentrées sur ce siège; la production était de 6200 tonnes nettes par jour, l'une des plus importante de notre bassin minier à l'époque.
En 1983, le programme de récession étant largement engagé, la production chute à un niveau de 150 000 tonnes par an.
La fosse Barrois de Pecquencourt ferme définitivement le 30 juin 1984 après avoir extrait 19 millions de tonnes au cours de son épopée industrielle.
Les puits profonds de 549 m et 468m sont remblayés en 1985.
Les lavoirs reconvertis au retraitement des schistes des terrils voisins poursuivront leur activité jusqu'en 1988 et seront démantelés en 1989.
En dépit de plusieurs projets présentés par diverses associations de conservation du patrimoine minier, les deux tours sont dynamitées successivement en juin et juillet 1991.
Ainsi disparait à tout jamais la fosse Barrois de Pecquencourt que l'on a longuement surnommée " fosse de l'an 2000 "....
En photo:
La fosse du Barrois à Pecquencourt dans les années 70, lors de son apogée industrielle
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