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Catastrophe de Courrières, résumé (2)
par bourdonb le, 22/03/2008  

Vers les puits sinistrés, c'est aussitôt la course, la ruée d'épouses, de mères, de parents, de mineurs, d'enfants.
Devant le carreau des fosses, les grilles sont fermées.
La foule grossit de minute en minute, une foule que contiennent avec peine des gendarmes appelés à la hâte.
Le coeur angoissé, tous attendent des nouvelles. En vain. Les larmes coulent. Des femmes sont atteintes de crises nerveuses : leur mari, leurs enfants sont là, sous terre.
Des milliers de personnes s'agglutinent dans l'avenue des fosses et dans les rues adjacentes. De partout accourt un flot ininterrompu de gens qui, se frayant un passage à l'aide des coudes, sont à la recherche de parents, d'amis susceptibles de les renseigner sur l'un des leurs . . .

L'administration, les grands quotidiens sont alertés. C'est la confusion générale.
A la Préfecture d'Arras court la rumeur qu'une importante catastrophe minière a touché les puits 4 et 11 de Sallaumines.

Mais bien vite, la réalité apparaît, brutale : coup de grisou aux fosses 2, 3 et 4 des mines de Courrières ... 1 800 ouvriers au total sont descendus le matin dans ces trois fosses trans­formées en brasiers ... La catastrophe dépasse en horreur tout ce que l'on peut imaginer.

A la fosse 2, sur les lieux, le maire de Billy-Montigny, Tournay, accouru dès l'annonce du sinistre. Les gendarmes locaux, renforcés par quelques agents d'Hénin-Liétard, maintiennent la foule.

Charles Casteyes est amputé sur place par les docteurs Minet et Boulogne, puis conduit à l'hôpital.
D'autres médecins, venus des concessions voisines, sont prêts à aider leurs confrères de Billy pour réanimer les asphyxiés. De Lille sont également arrivés le docteur Colle, chef de clinique à la Faculté de Médecine, le docteur Albert Debeyre, chef de travaux pratiques, deux médecins militaires, des internes et externes de l'hôpital Saint-Sauveur.

Plus de 400 personnes sont occupées dans cette fosse. Une dizaine de blessés ou malades ont été remontés dont l'ingénieur Peger, le chef-porion Lecerf, le porion Fossez, Louis Briou père et fils, Emile Bouilliez père et fils.
Où sont passés les autres mineurs ? 200, peut-être plus, seraient remontés par la fosse 10. Il en resterait autant au fond, et impossible de descendre. A cause des gaz !

Simon, dit Ricq, délégué mineur à la fosse 3, était chez lui, rue de Bayon à Méricourt Village, lorsqu'il entendit le bruit sourd de la déflagration.
Pas de doute pour lui, un grave accident est survenu.
Sur le carreau de la fosse, ils sont là plusieurs à discuter Petitjean, les ingénieurs Drevet et Fournier, le porion d'about Clabecq. Pour eux comme pour les quelques mineurs présents, le 3 est le centre de l'explosion.
Un ventilateur fonctionne. Le mauvais air se fait rare. Il faut descendre coûte que coûte.
En guise de cage, un tonneau manoeuvré dans le puits au moyen d'un treuil. A une centaine de mètres de l'orifice du puits, un enchevêtrement inextricable de planches cassées, de fers tordus : le puits est complètement bouché.

Face aux gardes, aux gendarmes d'Hénin-Liétard qui barrent l'entrée de la fosse où accèdent cependant journalistes et personnalités, la foule s'impatiente, s'énerve devant le silence qui plane sur le carreau de fosse. On ne peut pas descendre ! Mais ceux qui attendent, qui souffrent, peuvent-ils comprendre ? .. .

- Quatorze hommes seulement sont revenus ... Il en reste 459. Et mes trois enfants sont là, au fond ...
Un vieux mineur, prostré, attend qu'on lui rende ses fils ...
A la fosse 4, le docteur Lecat à son chevet, Engelaëre est décédé. C'est la première victime officielle.

Sur le carreau de la fosse, le directeur des mines de Lens, Reumaux ; le directeur des mines de Dourges, Robiaud, le directeur des mines de Meurchin, Tacquet, ancien ingénieur du 3 ; et des ingénieurs des concessions voisines s'entretiennent avec le directeur Lavaurs.
Sur place également, des médecins. Et une cinquantaine de gendarmes.

Bar sort du puits, se dirige vers Lavaurs. A 20 mètres de l'accrochage, toutes les bowettes sont effondrées. Bar retourne au fond.
Lecomte, remonté en même temps que celui-ci, est bouleversé :
- Ce que je viens de voir me rappelle un champ de bataille de 1870 ; il n'y a que morts et blessés.

Au 2, au 3, au 4, arrivent tant bien que mal à travers la foule un nombre imposant d'ambulances, de voitures tirées par des chevaux, chargées de matelas, médicaments, paquets d'ouate, gouttières, ballons d'oxygène.
Toutes les pharmacies des environs ont été dévalisées.
Des salles sont transformées en infirmerie. D'immenses baquets sont remplis de solutions d'acide picrique ; l'atmosphère en est tout imprégnée. Des femmes préparent des boissons chaudes.
Près de trois heures se sont écoulées depuis l'explosion.

Quelques hommes seulement sont remontés. L'organisation des secours est d'une telle ampleur que la foule prend conscience progressivement de l'immense désastre qui s'est abattu sur la corporation minière.
Tout est prêt pour sauver les victimes de la catastrophe. Malheureusement, il n'en paraît point ...


Catastrophe de Courrières, résumé (3)


 


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