1906 la réplique de Broutchoux
par minloute le, 16/08/2005Clémenceau a vu juste, la grève s'étend
pendant que l'on remonte encore des cadavres de la catastrophe de Courrières, le mouvement gagne l'ensemble de la région
une véritable course de vitesse est engagée entre le ministre, qui veut éviter les heurts tout en garantissant la liberté du travail, et Benoit Broutchoux, décidé à imposer sa loi, à conquérir l'ensemble des mineurs à sa cause
le leader du nouveau syndicat conduit les opérations avec méthode, il envoie de puissants groupes dans les autres compagnies pour interrompre toute activité
le samedi 17 mars, un gros contingent de grévistes de Lens et Noeux fait dresser à Bruay un barrage devant les fosses 1 et 4, les ouvriers n'insistent pas, ils rentrent chez eux
comme Clémenceau l'a promis, les troupes arrivent la nuit
dimanche soir, trois compagnies du 73ème de ligne et un demi escadron du 21ème dragons font une entrée discrète à Bruay
Une compagnie du 45ème de ligne se rend à Auchel
Lundi , 46200 mineurs sont en grève
ils ont accepté l'ordre de Benoit Broutchoux ou s'y sont soumis
les hommes de Broutchoux n' y vont pas de main morte, la nuit, ils parcourent les corons frappant aux portes, obligeant les ouvriers à se montrer et veillent à ce qu' aucun d'eux n'aille travailler
la menace, généralement, produit son effet
le vieux syndicat de Basly, auquel demeurent liés Henri Cadot et les ouvriers de Bruay, n' a pas encore pris de décision
il dois se réunir à la mairie de Lens, le lendemain
sans doute confirmera t il l'ordre de grève ?
les pourparlers, qu'il est sur le point d'entamer avec les directeurs de la compagnie ne sont pas du gout de ses adversaires
Broutchoux réagit
pour neutraliser la tentative de conciliation, il exercera une pression massive sur les délégués
leur assemblée prévue pour mardi se prête bien à ses desseins .......