photo ancienne de Bruay en Artois: La Rue des Escaliers (rue Hermant)
par PAILLART André le, 24/03/2010La rue des Escaliers est le symbole typique du relief géographique de la ville de Bruay en Artois constitué d'escarpements échelonnés en gradins.
Toutes ces côtes montantes et descendantes donnent à la ville une physionomie de montagnes russes.
Depuis 1855, l'exploitation minière fortement développée à Bruay a généré d'importants affaissements des terrains de la commune et des environs avec pas moins de 10 puits de mines creusés de 1855 à 1913.
L'effondrement des sols était particulièrement concentré sur le bas de Bruay au niveau de l'actuelle place Marmottan et de la rivière La Lawe dont il fût indispensable de lui creuser un nouveau lit beaucoup plus élevé et surtout de modifier son cours.
A ce effet entre 1918 et 1925 de très importants travaux d'aménagement de la vallée furent entrepris.
Pas moins de 7 mètres de remblais amenés par trains comblèrent la dénivellation topograhique correspondant à la réhausse du cours de la rivière.
Bien que rebaptisée rue Hermant depuis 1906 en la mémoire d'un instituteur secrétaire de mairie devenu par la suite premier adjoint au maire, depuis plus d'un siècle tous les Bruaysiens continuent de l'appeler rue des Escaliers, son appellation d'origine.
Cette rue annexe du centre ville a toujours été très fréquentée par la population Bruaysienne.
Il y avait en effet de nombreux commerces et cafés.
De plus, elle était un des passages privilégiés pour se rendre au traditionnel marché du vendredi, situé quelques centaines de mètres plus bas, sur la place Marmottan.
Cette rue grouillait d'activités commerciales.
Deux magasins de musique, Huet et Legrand; les magasins de vêtements et de chaussures Faidherbe et Papperman, l'orfèvre bijoutier Téthelin; un magasin de tissus: Opigez; un magazin de farces et attrapes (qui existe toujours); un cinéma: Le Rex; un salon de coiffure Lecoq; un photographe: Humetz; un opticien: Saindrenan; un des plus grands magasins de l'époque: Le Priminor; les cafés Zaza et La maxéville, situés tous deux aux coins de la rue, un magasin de robes de mariée: Ferret....
Elèves du lycée Carnot, situé à quelques dizaines de mètres de là, nous jouions souvent des parties de flipper ou de baby foot à La Maxéville en heures creuses entre deux cours, et même pendant certains cours pas très à notre goût.
Nous avions souvent droit à la visite inattendue du proviseur de l'époque, Mr Petit, qui invitait ses brebis à rejoindre le troupeau,
sanction à l'appui et mot aux parents sur le carnet de correspondance !...
Que de souvenirs....
( 1 photos)