Photos anciennes de la catastrophe de La Clarence 1912 (2/2)
par PAILLART André le, 22/10/2011Photo 7 : Mr Weiss, ingénieur et directeur des mines (à gauche) et Mr Léon ingénieur en chef de la Compagnie (à droite).
Photo 8 : Dégradation de la cheminée d'aération due à la violence de l'explosion au fond.
Photo 9 : Le vendredi 6 septembre, soit trois jours après la catastrophe, des funérailles furent organisées à Divion, Camblain Châtelain, Calonne Ricouart, communes qui comptaient le plus de victimes.
L'église s'avérant trop petite pour contenir les cercueils, les familles des disparus ainsi que des officiels, il fut décidé que le service ait lieu sur le carreau de la mine.
Mgr Lobbedey, évêque d' Arras et E. Bodescot, curé de Divion officièrent aux obsèques sur un autel protégé par un vélum et face à la lampisterie, elle-même transformée en chapelle.
Photo 10 : Devant la fosse, discours de Mg Lobbedey, évêque d'Arras.
Photo 11 : Couronne du Gouvernement Français portée par les camarades mineurs.
Lors des obsèques, l'Etat était représenté par Mr Dupuy, ministre des Travaux Publics.
Photo 12 : Plusieurs milliers de participants massés sur le carreau de la fosse, assistèrent aux funérailles des victimes de cette tragédie minière.
Le 11 septembre soit 8 jours après la catastrophe, les opérations de sauvetage furent suspendues, la fosse noyée, 28 cadavres furent abandonnés à tout jamais au fond de la mine.
Trois mineurs furent remontés morts et non identifiables.
48 autres mineurs tués dont l'ingénieur Dupont furent également remontés et purent être identifiés, ce qui porta le bilan final à 79 morts.
Emile Basly, le député mineur vint tenir à La Clarence un discours très véhément contre les dirigeants des Compagnies Minières.
"Il n' y a pas de raisons qu'on envoie plus longtemps des hommes à la mort, des hommes qui n'ont d'autre tort que celui d'avoir besoin de vivre.
La mine féroce, la mine hideuse qui cache le grisou dans son sein, doit être impitoyablement condamnée plutôt que de continuer à risquer tant d'existences.
Si des mines sont reconnues dangereuses, pourquoi ne les abandonnerait-on pas.
Et ne serait il pas plus humain de prévoir les catastrophes, plutôt que de les déplorer quand il est trop tard, et que les cercueils manquent pour contenir toutes les victimes.
Il faut empêcher coûte que coûte, même au prix de la suppression de quelques puits de mine le retour de ces catastrophes qui font couler tant de larmes.
Fermons les ces fosses maudites où la mort se promène sa faux à la main et frappe aveuglément autour d'elle."
merci pour ech'rappel André , avec tous chés détals
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