terril del fosse 5 à Libercourt
par minloute le, 20/12/2011ché extrait d un artique d' la voix du nord qui date du samedi 22 décempe 1990 , qui raconte un asquident qui a eu lieu suc' terril d' la fosse 5 d' Libercourt en 1963
en 1963 y a eu eune grève dans ch' bassin minier, eune sacrée greve, j' me souviens min père i m in avo parlé cha a duré de début mars au 8 avril et qui s' souveno qui yavo fait grinmint frod.....
j' vous mets après l artique d' la voix du nord, entre "
" de tout temps et meme sous l occupant, les greves de mineurs retentirent fortement sur la vie et l' opinion publique
en mars 1963 pourtant, un mouvement va étonner le pays par son ampleur et son contexte : voilà qu' après avoir adulé le mineur, qui a relevé la France, on commence à lui faire entendre qu on aura de moins en moins besoin de lui.......
il ne comprend pas ce retournement qui lui infligent des lois économiques nouvelles
le mouvement est dur et long, et l' inconcevable arrive : des mineurs n' ont plus de quoi se chauffer alors que le dur hiver se prolonge
A Libercourt, depuis quelques temps , des pelleteuses prennent le terril de la fosse 5 pour en faire l' assise de la future autoroute LiLLE Dunkerque
au fur et à mesure du creusement, des couches anciennes apparaissent , qui contiennent encore pas mal de charbon
En principe , cela est interdit mais vue la crise on ferme les yeux et de nombreuses familles de grévistes en sont réduites à pratiquer le grapillage appris pendant la guerre, pour ramener à la maison quelques seaux de charbon, destiné à la cuisinière ou au feu flamand
le 3 avril 1963, ils sont une douzaine sur une couche fraichement découverte
Certains pour etre les premiers à se servir, n' hésitent pas à escalader haut, malgré les coups d' avertisseurs des conducteurs d' engins
à 17 h ,avertissement, un premier glissement ensevelit un homme jusqu à mi jambes mais on le tire de là rapidement
dix minutes plus tard, une "avalanche noire" de plusieurs milliers de m3 dévale sans prévenir et recouvre, les écrasant, une femme de 68 ans et un garçon de 13 ans à qui ses parents avaient interdit d' érre là
travaillant sous le danger direct, les sauveteurs, des mineurs qui connaissent les traitrises du schiste, les dégagent mais il est trop tard pour eux
en revanche un jeune mineur de 18 ans de la Cité du Bois toute proche, aura plus de chance "
j'min souvint bin d'ché grèf ed' 1963 , et d'ech' t'hiver terripe qu'in a eu , pour saquer ch'carbon din ché réserfs
chés carrieux d'carbon y s'étotent obligés ed' taper au piqueur tellemint qu'chétot gélé
j'vas pas oublier ch'coup chi , bravo pour ech'l'imache d'su l'pache d'accueuil
ej m'in rappelle de l'greff la j'avos 13 ans , ché vrai qu'in a eu frod et in allot s'couquer d'bonne heure!
Pour minger ché l'école qui y a pinsé , chétot les vacances ed Paques et in allot minger tous les jours à l'école Pasteur, in devot apporter ess n'assiette et pis fourchette et coutieau , ej mettos tout cha dinch' sac à provisions d'manman, je m'rappelle qu'in a eu des bons repas et y'avot toudis un dessert aussi (souvint de l 'compote d'pommes)
Mes parints i s'arringeottent avec un oeuf et un morcieau d'pain.
L'affaire de ch'terril , ej m'in souviens aussi. Quand min pére i n'in voyot un partir "mine de rien" avec ess tiote arbraquette et sin séiau vers ech terril , i disot " i va avoir l'meme tour ech'tilal"
Je me souviens de cet accident, la dame agée était de ma rue (nous habitions à moins d'1 km) et j'étais dans les sauveteurs.
Un agent de maitrise avait pris la direction des opérations de sauvetage, il avait été prévenu car habitait à moins de 300m
Il s'appelait MARIAN KISIEL (Il est décédé maintenant et c'était mon porion à l'époque.
Le petit de 13 ans s'appelait DEGROS frère de LEON qui à l’époque était à l'école des cadres
le jeune homme, SERNNADEL jean était avec moi comme galibot électro.

