pélerinage en Artois, les légionnaires partie1
par bourdonb le, 03/11/2005SOUVIENS-TOI DES LEGIONNAIRES
9 mai 1915. Première mission des légionnaires : enlever les « Ouvrages blancs » , près de Neuville Saint-Vaast. L'historiographe de la Légion donne un bref compte rendu de cette « affaire » :
« Au signal, la Légion jaillit de ses tranchées, et, avec un élan irrésistible, s'empare de la première ligne en¬nemie sur toute sa profondeur, puis pousse jusqu'à la deuxième position. D'un bond, en moins d'une heure, elle atteint son objectif, indifférente aux obus de barrage qui labourent le terrain, aux mines qui bouleversent le sol sur son passage, aux mitrailleuses qui fauchent ses vagues furieuses »
Une course foudroyante à 10 heures du matin, sur un terrain découvert, détrempé. En cinquante minutes, les légionnaires franchissent 5 kilomètres. Indifférents aux trouées effrayantes que les mitrailleuses ouvrent dans leurs rangs, ils enfoncent toutes les organisations ennemies, enlèvent la côte 140, poussent jusqu'à Carency et Souchez. Les réserves n'ont pas suivi. Seuls en flèche, ils sont contraints de revenir sur leurs pas pour se remettre en ligne avec leurs voisins de bataille !
Septembre 1915, en Champagne, le 28 : une marche vers la mort.
II s'agissait d'enlever à tout prix une position très fortement organisée, dont des fils de fer, en grande partie intacts, défendaient l'accès, et dont les mitrailleuses fauchaient quiconque s'aventurait.
Sans hésiter, chefs de bataillon en tête - les trois commandants y restèrent le régiment partit. Et les chefs une fois tombés, tous les rangs éclaircis, sans s'arrêter un moment, sans regarder une fois en arrière, il atteignit la position qu'on lui avait donnée à prendre ; il en chassa l'ennemi, et il s'y établit définitivement.
Extrait du décret paru au Journal Officiel, décret conférant la croix de la Légion d'honneur au drapeau du régiment de marche de la Légion.
Dans la Somme, le 4 juillet 1916, sous les ordres du lieutenant-colonel Cot, après avoir franchi un glacis de 800 mètres fauché par les mitrailleuses, a conquis à la baïonnette Belloy-en-Santerre et l'a gardé, malgré un bom¬bardement intense, contre les efforts violents et répétés de l'ennemi.
En Champagne, devant les monts de Moronvilliers, le 17 avril 1917, sous les ordres du lieutenant-colonel Duriez, puis du commandant Deville, s'est élancé à l'attaque contre un ennemi résolu, trois fois supérieur en nombre. Par un combat corps à corps ininterrompu pendant cinq jours et cinq nuits, s'est emparé des tranchées du Golfe et du village d'Aubérive.
A Verdun, le 20 août 1917, sous les ordres du lieute¬nant-colonel Rollet, a enlevé le village de Cumières et son bois avec une telle fougue qu'il a dépassé l'objectif final qui lui était assigné. S'est ensuite rendu maître de la Côte-de-l'Oie et de Regnéville.