le chargement des berlines et commentaires de Jacques Janquin
par minloute le, 27/09/2015Jacques m' avait commenté le livre " mineur à bruay en artois", cela m a permis de comprendre un peu mieux, le travail au fond, je vous mets en premier un extrait du livre "mineur à bruay en artois" suivi du commentaire de Jacques ...
"nous approchions du point de chargement d' où venait le train que nous avions croisé. C'est là que se déversait un grand nombre de chantiers qui crachaient leur production dans une sorte de grande trémie, que l'on ne pouvait voir.
seule , une trappe servant au chargement faisait saillie dans la bowette
Un betonnage consolidait ce point important
sous la trappe, une à une , les berlines défilaient
à chaque ouverture, un flot noir jaillissait dans la berline vide la remplissant en quelques instants
un gros refouleur, mu à l air comprimé poussait les berlines sous la trappe
2 jeunes galibots agés de 16 à 17 ans étaient là
c'était l équipe de chargement ; l' un manoeuvrait le levier de la trappe et le robinet du refouleur , l autre accrochait , courbé en deux , le long du train en formation, avec une dextérité surprenante, les chaines d attelage des berlines
ces dernieres avaient été dételées pur paser de la vie à vide sur celle à charge
dur et pénible métier, pour ces jeunes, qui chaque jour décrochaient , poussaient sur quelques metres, à la main, en les faisant manoeuvrer sur un platelage de toles souvent disjointes, les berlines, deux par deux "
COMMENTAIRES DE JACQUES JANQUIN = "chargement des berlines que j ai fait, mais nous il y avait eu une amélioration, le train de vides était attaché à la derniere berline, et l ensemble passait par un tourniquet, plus besoin de tourner les berlines à la main
les berlines chargées étaient entrainées par un treuil et cable sans fin, sur lequel on mettait un entraineur en forme de z "
Chargement des berlines "kerchache in patois" et l'ouvrier chargé de remplir les berlines était un "quercheux ou querqueux, hercheur en français " si mes souvenirs sont bons
ch'querqueux y sacquot chés barous "vides" à la main une par une celles ci étant décrochées par un galibot, au fur et à mesure du besoin , avec bien sur une petite avance de 2 à trois barous , une fois chargées , ces balles "pleines" étaient accrochées à la précédente, par un autre galibot , mais l'ensemble était tiré par la petite loco
en effet à chaque chargement il y avait un NUAGE énorme de poussières, heureusement c'était une bowette , donc bien aérée
cha m'rappelle in anecdote , ech'quercheur "pierrot qui s'appellot" y ma dit "ferme ed'quémiche" pour mucher ed'carcasse ed' coq ", et yavot raison passe qu' avec ech'courant d'air qu'yavot din ch'te bowette j'aros pu choler la crèf , in est vraimint inconscient ach't'ache la
et pierrot yétot canteux avec l'orchestre "kiemscik" ach' bal LE CERISIER , à Lens