la catastrophe de La Clarence 1912 4ème partie
par minloute le, 12/04/2005Pendant ce temps la nouvelle de la catastrophe s'était rapidement répandue dans les cités.
Abandonnant tout, les familles des ouvriers présents au puits de La Clarence se précipitèrent vers la fosse.
Agglutinés devant les portes, le visage inquiet, torturé des hommes, des femmes, des enfants s'interrogeaient.
Des employés s'efforçaient d'apaiser les tourments de cette foule angoissée, toujours plus nombreuse que contenait maintenant un cordon de 20 gendarmes.
A 16h 21 blessés avaient été remontés et conduits à la lampisterie où des docteurs des compagnies de La Clarence et des environs leur donnaient des soins avant de les faire hospitaliser à Bruay et à Auchel.
L'un des brulés ne tarda pas à succomber, la plupart étaient gravement atteints.
Certains avaient la chair qui partait en lambeaux, d'autres étaient scalpés, tous souffraient attrocement.
Les secours cependant s'organisaient, des sauveteurs arrivaient de Bruay de Marles et de Liévin.
A 16h l'ingénieur en chef des mines mr Léon prenait en main la direction des recherches.
Grace aux renseignements recueillis, il avait pu établir un plan assez précis.
Il savait par exemple qu'un blessé agonisait dans une taille en partie ravagée par les flammes.
Il avait été repéré par un ouvrier le père Harduin.
Dés qu'il avait appris la catastrophe le père harduin s'était précipité à la fosse où son fils Georges, agé de 17 ans travaillait.
Il descendit aussitôt et partit seul à sa recherche.
Dans le dédale des galeries jonchées de cadavres qu'il examinait au passage, il criait le nom de son garçon.
Nul ne lui répondait.
Une plainte s'élevait parfois d'un corps profondément meurtri.
Dans la veine 8 il vit plusieurs corps étendus, entrourés de flammes.
Il reconnut 3 de ses collègues.