l'espérance du jour
par klavzer jean marie le, 08/03/2006octobre 2002
L’espérance du jour
De leurs fronts casqués une lueur familière,
Comme un phare, se pose sur ces frères mineurs,
Cyclopes noircis de collante poussière
Qui leurs donne un masque farouche faisant peur.
Serrés dans une étroite cage d’acier,
Les muscles meurtris par l’écrasante tâche,
Ils s’engourdissent et se complaisent à rêver
D’air pur et de soleil qui parfois se cache.
Frémissement, le monstre s’ébranle enfin,
Grignotant les mètres qui les privent du jour.
Des envies de soupe et de calme jardin
Apaisent et leurs donnent un souffle moins court.
La bruyante machine, couine et s’arrête,
Déversant des hommes, libres pour quelques heures.
Ils le savent, demain matin elle sera prête,
Pour les conduire là, où ne poussent pas les fleurs.
JMK