sainte Barbe
par klavzer jean marie le, 12/03/2006Décembre 1999
En mémoire de mon père
Et de mon grand père.
Sainte Barbe
Ils croyaient en Dieu ou en Lénine.
Les uns la vénéraient, les autres pas.
Pourtant, pour chacun d’eux, elle était là,
Veillant sur les hommes de la mine.
Elle avait pour belle cathédrale,
Les entrailles obscures de la terre;
Sans vitraux pour filtrer la lumière,
Sans dorure, ni grande chorale..
Le temps la recouvrait de poussière,
Celle là même qui tue les mineurs.
Elle partageait les joies et malheurs
De ces hommes rudes et sans manières..
Leur prière est souvent un juron,
Un cri de douleur qui remonte au jour,
Un souffle qui peine et devient court,
Leurs espérances de mineur de fond.
Un jour, résonna le glas de l’oubli.
Celui qui chassa du puits, des mineurs
Silencieux, tristes et pleins de rancœur
Mais portant leur Sainte Barbe noircie.
JMK