les femmes au fond de la mine
par Marie-Claire le, 15/05/2005Les femmes ont été embauchées dans les mines sur des métiers ne demandant aucune qualification. A la fin uniquement au jour au triage, elles étaient cafus.
Mais au XIX ème siècle, elles travaillèrent également au fond, comme en témoigne d'ailleurs le personnage de Catherine Maheu dans le Germinal de Zola. Cette pratique était courante en Belgique où le manque de bras avait fait accepté le travail des femmes, des jeunes filles surtout, au fond comme herscheuses (chargement et roulage des berlines). En France la pratique s'installe au début du XIX ème siècle.
En France les toutes dernières femmes à avoir travaillé au fond étaient une bruaysienne Elise Lheureux née en 1860 et Julie Dudoignon née en 1862, qui commença à Vermelles.
Elise Lheureux commençât en 1873 à 13 ans, elle travailla au fond à la fosse 3 de Ferfay. Elle fut victime d'un éboulement et resta 3 jours ensevelie avec plusieurs autres ouvriers. Elle fut sauvée par son père, aidé d'un groupe de sauveteurs, qui travaillait dans la même taille.
Julie Dudoignon commença aussi à 13 ans et connut la dure vie du fond pendant 8 ans à Vermelles, puis à Marles Bully les Mines et Hersin Coupigny.
Ces deux femmes travaillèrent jusque vers 1882 au fond.
La loi interdisant le travail des femmes au fond sera votée le 13 décembre 1889.
photo de Roger


