les tiotes lampistes
par PAILLART André le, 23/02/2008Depuis la loi de mai 1874, le travail au fond de la mine est interdit aux femmes et aux enfants.
Ainsi, dés l'âge de 12 ans, on les retrouve dans différents corps de métiers sur le carreau en surface occupées à des tâches essentiellement liées à la manutention, telles que le moulinage, le criblage, le triage.
Cependant, le métier féminin de la mine le plus emblématique est incontestablement celui de la lampiste.
Ces jeunes femmes encadrées par le chef de la lampisterie ont la lourde responsabilité de distribuer et de récupérer en début et en fin de chaque poste, les lampes à benzine, outil d'éclairage indispensable au mineur de fond.
Tâche importante, puisqu'au même titre que la taillette, une lampe qui n'est pas rangée dans son emplacement numéroté sur les étagères de rangement, signifie implicitement que le mineur n'est pas remonté du fond.
Elles ont également à charge, l'entretien des lampes qui doivent avoir un fonctionnement irréprochable au fond; tâche ardue nécessitant une bonne connaissance du matériel puisque chaque lampe était composée de plus de cent pièces différentes...
Les lampes de sureté à benzine furent utilisées peu après 1900 en remplacement des lampe à huile à feu nu qui furent la cause de nombreux accidents dus à l'explosion du grisou.
En photos :
Quelques photos anciennes de lampistes des mines de la région de Lens au début des années 20, sur leurs lieux de travail.
Ces clichés tiennent leur source du magazine Relais édition spéciale 250 ans d'histoire dans les mines du Nord de 1970.
( 3 photos)