les cinémas de Bruay 48/72
par GJD le, 25/10/2015A propos des cinémas de Bruay en Artois (valable de 1948 à 1972)
Dans le centre de Bruay :
Le Casino
Rue de la République à côté du lycée Carnot et du taxi « Papou ». Grande salle en rectangle avec balcon. Portes en bois vitrées dans un premier temps puis totalement en verre. On accédait au balcon dès le hall d’attente après avoir fait déchirer le talon de son ticket, naturellement. C’est là que j’ai vu, en 1959, Ben Hur avec Charlton Heston, Le jour le plus long en 1962, salle archi-comble à chaque fois, plus un strapontin de libre. Salvator Adamo y est passé à ses tout débuts (Tombe la neige). J’ai eu l’occasion de lui serrer la main et lui faire dédicacer une affiche. Il était entré seul chez Zaza où nous étions. J’y ai vu aussi Pierre Bellemare qui animait une émission de François Chatelard : « Le personnage mystérieux » sur radio Luxembourg en 59/60.
Le REX :
Rue des escaliers (j’ai appris depuis peu que c’était en fait la rue Hermant. Je serais curieux de savoir combien de bruaysiens [en dehors de ceux y habitant] connaissaient cette dénomination à l’époque). Plus petite salle, dirigée par monsieur Dambrine qui avait aussi un magasin de vêtements. Judoka il donnait des cours au lycée. C’est là que se faisait le ciné-club du lycée que dirigeait, dans les années 67/70 monsieur Raymond Tétard, professeur d’histoire géo au lycée. En face du Rex, Abel Legrand, ex directeur de l’école de musique de Bruay, magasin d’instruments et partitions de musique.
Le Colisée :
De très loin la plus belle salle de Bruay, spacieuse, confortable, avec balcon. Inaugurée en 1954/55, avec pour premier film projeté : Le vicomte de Bragelonne. On avait droit à l’entracte, sur scène, à un jeu d’eau avec son et lumière. Y passaient aussi des chanteurs (Brel, Gene Vincent…). Les propriétaires étaient monsieur et madame Lebel, ancien fermiers qui avaient rasé leur ferme pour construire le Colisée dans la rue Léon Doyelle. On entrait par cette rue et sortait par derrière, sur la place de l’hôtel de ville.
Le Modern :
Au numéro 3, rue Daguercar, face à la fosse. Petite salle avec cette particularité qu’on entrait côté écran ce qui fait que si la projection était commencée, on pouvait voir les images derrière l’écran. A côté, avant le passage à niveau, le café Jarette (à l’époque).
Le Printania :
Encore un cinéma au n°3. J’en parle, même si je ne l’ai pas connu, et pour cause, il y n’a que les moins de cent ans qui pourraient en parler. Il était rue Victor Hugo, dans le virage après la côte Bonnet, à gauche en montant. C’est ensuite Paul Fachaux qui y a fait un bal. Il fallait passer sous un porche à côté d’un café (Fachaux) pour s’y rendre
Le Skating :
Au numéro 2. Dans la rue Duquesnoy (prolongée par la rue Deruy). Pour y arriver du n° 3 on descendait la rue de La Cavée, puis la rue Marmottan, la rue Cail, la rue Florent Evrard. Là on passait au-dessus de la ligne de chemin de fer venant du numéro 1, on tournait à droite rue Caudron puis à gauche rue Duquesnoy. L’arrière du ciné donnait dans la rue Skating (je ne sais pas si elle était nommée ainsi à l’époque. Je n’ai jamais connu ce cinéma en activité. Il semble qu’il aurait fermé vers 1955. J’y suis allé avec des copains début 60 en passant par l’arrière. La salle était encore intacte, fauteuils, écran, projecteurs, objectifs. Un coup de chiffon et on pouvait relancer la salle. Avant que cela ne soit un cinéma, c’était une patinoire, comme son nom anglais l’indique (traduction littérale du mot) selon les anciens.
Le Capitole :
Dans le quartier de la gare, au début de la rue Jules Guesde pratiquement face à l’actuel collège Albert Camus, probablement à l’emplacement de l’actuel « King Discount ». Disparu bien avant 1970.
Le Familia :
Rue Jules Guesde toujours, mais au niveau de la rue de Dakar, probablement à la place de l’actuel « Dia ». Je n’y suis allé qu’une seule fois, trop loin du 3.
Le Pax :
Rue Jules Noyelles près de la place Marmottan. Je ne l’ai pas connu en tant que cinéma, mais comme salle de patronage des curés. Je n’y suis allé qu’une seule fois avec un cousin qui, contrairement à moi, allait au catéchisme et, pour cette raison, ai bien failli ne pouvoir entrer sans l’intervention dudit cousin.
Voilà donc ce dont je peux me souvenir à ce sujet. Ce grand nombre de cinémas traduisait la vitalité de la ville, avant que la télé et la fermeture des puits sous De Gaulle n’entament le déclin de Bruay.
vous pouvez trouver sur le site une article avec photos du cinéma Le Pax, ou du moins ce qu'il en reste actuellement.
par Marie-Claire le, 24/11/2015vous trouverez en lien d'autres sujets, y compris les sujets inclus, traitant des cinémas de Bruay dont le PAX avec photos:
el cinéma PAX; cha qui n'in reste
Qui se souvient du PAX (1)

