pélerinage en Artois FIN, les Anglais partie4
par bourdonb le, 02/12/2005Les différents éléments de l'armée indienne sont aussitôt placés sur les points les plus menacés. Dans les environs de Messines, plusieurs sections d'un bataillon sont anéanties, mais la résistance des Indiens aura permis à des renforts de reconquérir le terrain perdu ... Aux alentours de Laventie, sur une contre-attaque de nuit, une section arrête une offensive allemande ... Près de Neuve-Chapelle, un bataillon attaque avec une telle impétuosité qu'il perd tous ses officiers et les trois-cinquièmes de ses hommes... Bien souvent, les Indiens résistent à un ennemi quatre ou cinq fois supérieur en nombre ; en quelques jours, plusieurs bataillons perdent la moitié de leur effectif ...
Puis c'est l'hiver, la vie des tranchées. Un temps auquel les Indiens ne sont pas habitués. L'armée les munit de manteaux amples et de peaux de moutons ; elle les soigne.
A Neuve-Chapelle, au lieudit « La Bombe se dresse un magnifique monument circulaire érigé en l'honneur de l'armée de l'Inde « qui a combattu en France et en Belgique, et pour perpétuer le souvenir de ses morts aux tombes inconnues dont les noms sont ici gravés », une liste impressionnante de noms sur plus de quarante plaques.
Un monument dominé par une colonne sur laquelle se dressent deux lions, monument localisant les exploits de l'armée indienne de 1914 à 1918: La Bassée, Messines, Armentières, Ypres, Gheluvelt, Festubert, Givenchy, Neuve-Chapelle, St-Julien, Aubers, Loos, la Somme, Bazentin, Delville ,Wood - (Bois du Diable), Flers Courcelette, Morval, Cambrai.
Un de leurs chefs les plus remarquables : le maharajah Sir Prutab Singh, lieutenant-général et aide de camp de S. M. le roi Georges V. Agé, de 70 ans, il n'accepte pas d'être attaché au G. Q.G. anglais. Dès octobre 1914, il se met à la tête d'un des deux régiments de lanciers qu'il a formés aux Indes. L'idéal traditionnel des membres de son clan : mourir sur un champ de bataille. Il partage la rude existence de ses hommes et leurs périls ; au cours de plusieurs engagements, aux côtés de ses deux fils, il fait preuve de beaucoup d'abnégation et d'une ardeur au¬dacieuse : jamais de défaillance dans ses troupes !
Redoutés à leur arrivée, les Indiens, ces étrangers au masque de bronze, ont finalement entretenu d'excellentes relations avec la population. Et la guerre terminée, ils s'en sont retournés dans leur terre lointaine, mère des civilisations. Toujours aussi réservés, mystérieux ...
De par la guerre, les Africains sont devenus nos frères. Comme les Tommies et les combattants du Commonwealth ...
Notre pèlerinage touche à sa fin. Traversons Souchez. Quittons le vallon où il niche.
HONNEUR A TOUS LES COMBATTANTS FRANÇAIS ! Voici...

